Le développement rapide des intelligences artificielles (IA), notamment génératives, a déjà un impact significatif en éducation, sur l’apprentissage, la création de cours et l’évaluation. Il interroge certains principes fondamentaux de l’École.

Le ministère propose désormais un cadre d’usage éthique et juridique de l’IA, garantissant la protection des données personnelles et une utilisation responsable de ces outils par les agents comme par les élèves.

Fruit d’une consultation nationale, ce document constitue une réponse attendue face à la diffusion massive de ces outils. Il en définit les grandes lignes d’utilisation :

• L’IA doit être utilisée dans le respect des valeurs de l’École de la République, des objectifs du service public d’éducation et de la liberté pédagogique.
• Son usage doit être réfléchi et critique, en appui à l’expertise des personnels, sans les remplacer.
• Un usage frugal est à privilégier pour limiter l’impact environnemental.
• Les solutions libres sont à favoriser.
• Toute utilisation de l’IA dans une décision pédagogique ou administrative doit être explicite.

Il définit également des usages adaptés selon le niveau scolaire :

• Dès le premier degré, les élèves sont sensibilisés aux bases de l’IA, sans manipuler d’outils génératifs.
• À partir de la 4e, les IA génératives peuvent être utilisées en classe de manière limitée, encadrée et accompagnée, dans le respect des règles sur les données personnelles. Des modules de formation Pix seront proposés dès ce niveau, ainsi qu’en classe de 2de et en CAP.
• Au lycée, un usage plus autonome est possible, dans un cadre pédagogique défini par l’enseignant.

Des formations et des ressources pédagogiques sont proposées aux enseignants et personnels sur la page Éduscol dédiée.